Twitter est un outil de plus en plus important et efficace pour transmettre des informations rapidement (en direct) et à grande échelle. Ceci peut être utile lors des évènements sportifs, des conflits, des crises ou des émissions TV. Mais voilà comme il est facile de transmettre la bonne information à des millions de personnes, il est aussi facile de transmettre la mauvaise information (rumeurs, désinformations, mensonges, etc…) qui va se répandre très rapidement. Rien de tel qu’un exemple pour illustrer ces propos: Imaginez qu’une personne envoie un message à propos d’une nouvelle maladie contagieuse ayant tuée plusieurs personnes dans une ville. Bien sûr cette information est fausse mais à force de la retweeter, elle va devenir virale et provoquer des vents de panique dans la ville concernée avec des conséquences non négligeables. C’est ainsi qu’une équipe de chercheurs européens travaille à rendre la Twittosphère plus fiable en identifiant les mensonges avant qu’elles ne deviennent virales.
L’équipe, composée de chercheurs de cinq universités et quatre sociétés, a créé un logiciel appelé Pheme dont le but est d’identifier en temps de crise, les rumeurs, les mensonges, les messages de désinformation sur Twitter. Ce logiciel pourra être très utile pour les journalistes, l’e-réputation, les institutions gouvernementales, le suivi des évolutions des maladies, etc…
Pheme sera en mesure d’identifier les informations fausses en utilisant plusieurs données comme la source du tweet, le langage, les conversations qui découlent du tweet, la réputation de la source.
– Kalina Bontcheva, chercheur principal et expert dans l’exploration de texte à l’Université de Sheffield.
Pheme sera aussi en mesure d’identifier le type de langage sensationnaliste ou langage couramment utilisé quand les gens exagèrent. Les chercheurs utilisent aussi les rumeurs ou mensonges passés pour déterminer leur méthode de propagation ainsi que le comportement des comptes (compte géré par un humain ou une machine) à l’origine du tweet.
Le projet découle d’une analyse faite par le professeur en informatique sociale, Rob Procter, de l’Université de Warwick qui avait examiné la propagation des rumeurs sur Twitter lors des émeutes de Londres en 2011. Selon procter, il y a assez de personnes sur twitter qui dénoncent les fausses rumeurs, mais ce n’est pas assez rapide. Pheme pourrait aider à faire taire les rumeurs beaucoup plus vite, et servir d’outil pour les journalistes qui veulent déterminer rapidement la véracité des faits.
Il y a encore du chemin à faire pour le logiciel car il ne reconnait pas encore les images ou vidéo. D’après l’équipe, il faudra attendre au moins un an avant de voir un prototype fonctionnel.
Source: Mashable